Les entreprises et les gouvernements occidentaux se préparent à contrer la domination de la Chine sur un composant clé de la technologie moderne : l'aimant. Cependant, les dizaines d'entreprises qui sollicitent l'aide du gouvernement auront du mal à gérer une chaîne d'approvisionnement capable de rivaliser avec l'industrie chinoise des aimants à base de terres rares, qui a une longueur d'avance depuis des décennies et bénéficie d'un soutien public engagé.Les puissants aimants fabriqués à partir de minéraux de terres rares sont des composants nécessaires aux moteurs des véhicules électriques, aux éoliennes et à d'autres technologies. Selon les analystes, la Chine extrait plus de 70 % des terres rares du monde et est responsable de 90 % du processus complexe de leur transformation en aimants. Cette domination permet à Pékin d'avoir une influence sur les marchés de nombreuses technologies à croissance rapide. Le gouvernement américain investit des dizaines de millions de dollars dans les efforts d'extraction et de traitement des terres rares. En février, le président Biden a signé un décret ordonnant un examen des chaînes d'approvisionnement en matériaux critiques, dont les terres rares. Son récent plan d'infrastructure a également garanti des investissements dans des projets de séparation des terres rares. Les responsables d'Europe, du Canada, du Japon et d'Australie sortent également leurs chéquiers.